«Bien faire et se tenir en joie» : La formule est de Spinoza. Elle évoque un art de vivre qui place la joie comme moteur, comme source de notre action pour aller vers les autres et les aimer sans la peur du qu'en-dira-t-on, sans le cortège des passions tristes. Finalement, le bonheur procède plus d'un dépouillement que d'un enrichissement, d'une conquête. Il s'agit, ultimement, de se dépouiller des mécanismes de défense, de l'avidité, pour oser une vie plus abandonnée, plus libre, plus déprise.
La philosophie grecque, comme la tradition zen, propose en somme des exercices, pour oser un autre rapport au monde. Concrètement, les philosophes comme les maîtres du zen sont autant de guides pour bâtir ou plutôt découvrir notre chemin.
Le défi reste immense : aimer la vie, s'engager réellement pour l'autre. Plus qu'une boîte à outils - il n'y a aucune recette ni mode d'emploi qui vaillent - il s'agit d'oser ce que la tradition du zen appelle la grande mort. Tout quitter, mourir à tout pour renaître dans la joie immense d'être libre de soi.
Notre intervenant
Ecrivain et philosophe suisse, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées. Il a ensuite étudié dans une école de commerce avant de s'intéresser à la philosophie puis de partir vivre en Corée en 2013.
Il est l’auteur d’une oeuvre qui conquiert un lectorat toujours plus large depuis Éloge de la faiblesse (1999, prix de l’Académie française), Le Métier d’homme, La Construction de soi, Le Philosophe nu, Petit Traité de l’abandon et Vivre sans pourquoi.
Son dernier livre Trois amis en quête de sagesse co-écrit avec Matthieu Ricard et Christophe André est un grand succès de librairie.
Vendredi 21 octobre 2016 à 20h.
Espace Reuilly, : 21, rue Antoine-Julien Hénard, Paris 12ème (métro Montgallet ou Dugommier).
Entrée : 20€
![](http://www.emd-net.com/sites/default/files/styles/medium/public/alexandre-jollien_mini.jpg?itok=1roIWw4R)